Clément Richard n’est plus

Un portrait de Clément Richard.

Clément Richard a eu une feuille de route qui a marqué le Québec. Il aura laissé sa trace. Pour la Chaire René Malo, il fut un allié précieux à titre de membre du comité de direction de la chaire. Ses conseils et sa présence furent d’un précieux soutien pendant les nombreuses années où il fut membre de notre équipe. Clément Richard était un ami personnel de René Malo et de sa famille. Nous leur adressons nos plus sincères condoléances.

Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas été témoin des nombreuses fonctions que Monsieur Richard a occupé, voici un court rappel.

Clément Richard a notamment été ministre des Affaires culturelles du Québec.

L’ancien député et ministre du Parti québécois Clément Richard est décédé jeudi. Il avait 83 ans.

Avocat en droit du travail, il a défendu, en 1972, les chefs syndicaux Marcel Pepin, Louis Laberge et Yvon Charbonneau, détenus pour avoir défié une injonction gouvernementale.

Il a aussi représenté les contrôleurs aériens francophones qui réclamaient de s’exprimer au travail dans leur langue. Ce à quoi les associations anglophones s’opposaient férocement. Et on doit dire qu’il y avait beaucoup – je pèse mes mots – il y avait du racisme. C’était assez incroyable, racontait-il.

Souverainiste de la première heure, il a participé à la fondation du Mouvement souveraineté-association en 1967.

Défait en 1973, puis élu député de Montmorency une première fois en 1976, il a assumé la présidence de l’Assemblée nationale durant le premier mandat du gouvernement de René Lévesque. Je rêvais d’un Parlement beaucoup plus discipliné, moins chahuteur, expliquait-il.

Durant ces quatre années, il a fait disparaître la prière obligatoire, a introduit les caméras dans l’enceinte de l’Assemblée nationale et a interdit aux députés de frapper sur leur pupitre pour manifester leur désaccord.

Réélu en 1981, il a détenu les portefeuilles des Communications et des Affaires culturelles au sein du Cabinet de René Lévesque, puis de Pierre Marc Johnson. Il a défendu la culture québécoise face aux assauts des géants américains, a créé de nouveaux musées et a subventionné une petite troupe qui deviendra le Cirque du Soleil.

Il a aussi défini un cadre réglementaire pour le cinéma. On voulait protéger notre langue, d’une part, et la diversité culturelle à laquelle on avait accès dans le domaine du cinéma, disait-il.

Après sa carrière politique, en plus de présider le conseil d’administration de la Place des Arts, il a été membre du bureau des gouverneurs de l’École nationale de théâtre du Canada, en plus de siéger au C. A. de la Compagnie Jean Duceppe. Il a aussi été membre du C. A. de l’Orchestre métropolitain.

Ancien PDG de Lavalin Communications, Clément Richard est aussi le président fondateur de Météomédia.

Il a reçu l’Ordre national du Québec en 2010 et la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale en 2014.

Source: Radio-Canada